Elles marchaient chacune dans les rues de la ville, celle-ci la nuit s’étendait sur elles, s’offrait littéralement à elles. Là, elles marchaient dans les rues, les choses de la vie courante les entourant mystérieusement, elles se sentaient bizarrement libres, découvraient enfin les choses de la vie telles qu’elles étaient vraiment. D’habitude cachées toutes ces choses étaient révélées ainsi les secrets de leurs tombes étaient éventrés. Toutes telles qu’elles étaient respiraient la vie, et elles profitaient de ce mélange qui vivait en elles. Ce mélange pourtant s’estompait peu à peu, tout aussi mystérieusement qu’il était arrivé. C’était les dernières heures de ce qui était une époque, l’époque d’une année, une simple année qui s’était écoulée sans que vraiment on s’en rende compte. Chacune avec ses envies, ses idées, ses rêves si propres. Chacune était unique en son genre. Chacune voyait aujourd’hui un chemin pour demain, un chemin tapissé de pavés. Ce chemin c’était le rêve d’une vie encore longue et féconde de projets, de rêves et surtout de bonheur. Alors peut importe si c’est la cancoillotte ou une orange ou même l’amitié dans le regard d’un ami, ce chemin déjà elles le parcouraient. Et ce chemin c’est celui du bonheur. 

‘Elle avait un amant’ dit la chanson, cette chanson qui passait en boucle dans leur vie, cet amant c’était la vie elle-même. La vie en tant qu’amant, le bonheur comme subtilité de leur amour. Peu importe le reste…

31 décembre 2008